Signer un commit Git

Je continue de tester les différentes possibilités offertes par l’utilisation d’un jeu de clés gpg, cette fois dans le domaine de la gestion de code avec git. L’idée consiste à signer ses commits git afin de garantir l’identité de la personne ayant réalisée les modifications.

Première étape, récupérer l’identifiant de sa clé PGP:

gpg --list-secret-keys --keyid-format LONG

Une fois en possession de l’identifiant, on met à jour la configuration git.

git config --global user.signingkey <ID-cle>

Ce qui se traduit par l’ajout suivant dans le fichier de configuration.

[user]
signingkey = 069DXXXXXX4A5F7A

Il est ensuite nécessaire d’ajouter le résultat de la commande suivante au niveau de son serveur git. Dans le cas de Github, la configuration s’effectue sur la même page que la page de configuration des clés SSH.

gpg --armor --export <ID-cle>

Passons à la signature à proprement parler. Pour signer un tag, on utilisera l’option -s.

git tag -s v1.5 -m 'my signed 1.5 tag'

Pour signer un commit, on utilisera cette fois l’option -S.

git commit -S -m 'signed commit'

Enfin, pour éviter d’avoir à ajouter en permanence l’option -s ou -S, on pourra configurer git pour toujours signer les tags et les commits.

git config --global commit.gpgsign true
git config --global tag.gpgsign true

Étant donné qu’il est possible pour n’importe quel utilisateur de réécrire l’historique d’un dépôt git et de modifier au passage les informations de l’auteur du commit, ou plus simplement, de modifier l’auteur le temps du commit, la signature des opérations git permet de s’assurer de l’identité de la personne ayant effectué l’opération et de se prémunir contre une éventuelle tentative d’usurpation d’identité (à condition que la clé ne soit pas compromise).

pass comme gestionnaire de mot de passe

Cela fait maintenant plusieurs années que j’utilise un gestionnaire de mot de passe pour retenir à ma place les informations d’accès aux différents services que j’utilise. J’avais jusqu’à présent choisi d’utiliser Keepass, en particulier pour ces fonctions de synchroniser via WebDAV et l’existence de ses nombreuses variantes qui permettent une utilisation sur GNU/Linux, Windows, Mac et Android sans trop de difficultés. Très récemment, j’ai décidé de changer de gestionnaire et de tester pass.

Quelques mots sur pass. Le programme de base prend la forme d’une simple ligne de commande. Chaque entrée consiste en un fichier dont la première ligne contient le mot de passe. On peut ensuite stocker diverses informations sur les lignes suivantes, comme url, username, clés d’API, etc. Tous les fichiers sont chiffrés par clé gpg. Lorsqu’on accède à l’un des fichiers de mot de passe, seul ce fichier sera déchiffré et non l’ensemble de la base comme c’est en général le cas avec les autres gestionnaires. La synchronisation est assurée par git, ce qui permet de bénéficier de l’historique du dépôt qui constituera notre base de référence de mot de passe.

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Chiffrer un fichier (protégé par mot de passe)

Petit point rapide sur la façon de chiffrer un fichier avec gpg et une protection par mot de passe. Très utile par exemple s’assurer qu’un contenu  ne sera lisible qu’après une manipulation d’un utilisateur disposant du mot de passe. Par exemple, s’assurer que la sauvegarde d’une clé PGP maîtresse reste illisible même après montage et ouverture du support de stockage chiffré.

gpg -ca archive.tar

Il est possible de se limiter à l’option c de chiffrement symétrique. L’option –a  permet de forcer la sortie en ASCII et n’est donc pas forcément nécessaire.

L’opération de déchiffrement s’effectue de la manière suivante :

gpg archive.tar.asc