C’est le sentiment qui ressort après un petit test de Diaspora*.
J’ai installé une instance il y a quelques jours, un pod comme on dit. Côté wiki et documentation d’installation, rien à redire, une fois que l’on a la bonne configuration apache, tout fonctionne comme sur des roulettes. Diaspora* fait mieux que Movim sur ce point et j’arrêterai la comparaison ici pour me concentrer sur Diaspora*.
Le projet me plaît bien, l’interface est agréable… mais alors qu’est-ce donc qui assombrit le tableau? La découverte d’autres utilisateurs! Si vous connaissez quelqu’un présent sur un autre pod et êtes en possession de son identifiant (de la forme identifiant@autre-pod.org), aucun problème, vous pourrez ajouter cette personne à votre liste de contact et voir ses messages dans votre flux.
En revanche, impossible de suivre une personne postant des tags #photography sur un autre pod que le votre, sauf à priori par partage dans son flux de la part d’un contact présent sur le pod en question. Dans le cas d’un pod avec une faible population, les possibilités de découvrir une autre personne avec laquelle on aurait des intérêts communs semblent plus que jamais limitées.
Un dilemme se présente alors à l’utilisateur technophile. Commencer ou continuer à héberger un pod avec peu d’utilisateurs et ainsi, contribuer à une vision décentralisée du web, où chaque petite instance fait partie d’un ensemble plus grand. Ou céder à la facilité et rejoindre un pod avec une communauté plus grande, ou disposant de plus de visibilité donc attirant plus de monde. On pourra alors partager plus simplement ses dernières prises de vues, pensées, opinions politiques, recettes de grand-mère et j’en passe. On repasserait alors à un système centralisé. Certes moins que les silos de données comme Facebook et Twitter.
Ce « problème » fait d’ailleurs l’objet d’une issue Github. A ce sujet, je vous conseille donc la lecture de cet article de Flaburgan qui résume bien le pourquoi du comment.
Sur ces considérations, j’ai donc pris la décision de tenter le coup et de continuer à faire fonctionner une instance de Diaspora* sur ce serveur. J’affinerai encore la configuration dans les semaines à venir et nous verrons bien ce que cela donnera. Alors, à bientôt sur Diaspora*!