Depuis ce week-end, j’ai une nouvelle certification à mon actif, à savoir, la Google Professional Cloud DevOps Engineer. Le format de l’examen est classique, 50-60 questions sur le sujet, pas toujours des plus simples, 2 heures de temps, surveillance en ligne. Une jolie réussite pour ce début d’année 2025 et qui porte désormais mon nombre de certification à 4.
Mon entrée dans le monde des certificats s’est fait en 2022, avec la Google Professional Cloud Developer. Après 3 ans de pratique pour mettre en place la nouvelle plateforme cloud d’un client, c’était la candidate idéale pour démarrer. Puis, avance rapide début 2024 où, après plusieurs semaines d’auto-formation pour améliorer ma compréhension de la technologie et pour atteindre mes objectifs annuels, je passe la Certified Kubernetes Application Developer (CKAD pour les intimes) de la Linux Foundation.
Plus tard à la fin août 2024, ce sera le renouvellement de ma certification Google Professional Cloud Developer. Avec seulement 2 ans de validité, le moment de repasser l’examen arrive plus rapidement qu’il n’y paraît. Pour ne pas refaire la même erreur qu’en 2022, je décide de capitaliser sur le travail déjà effectuer pour rafraîchir ma mémoire et je passe en fin novembre la certification Google Professional Cloud Architect.
Motivé par ces réussites, je découvre qu’en me formant pour ces deux certifications Google, j’ai déjà effectué presque 80% du parcours de formation recommandé pour la certification DevOps. Qu’à cela ne tienne, quelques heures d’études supplémentaires, me permette d’empocher une nouvelle certification: la Google Professional Cloud DevOps Engineer.
Alors que j’écris ces quelques lignes, je me prends à sourire. Il y a quelques années, je ne voyais que peu d’intérêt à l’obtention de certifications et considérais, et considère toujours, l’expérience pratique comme bien supérieure. Qu’est-ce qui a changé me demanderez-vous ?
Pour commencer, je considère désormais une certification comme une occasion de valider un ensemble de connaissance minimale sur un sujet précis et, ce qui m’intéresse le plus: comme une occasion d’acquérir de nouvelles connaissances. L’étude d’un sujet pour en comprendre les tenants et les aboutissants, l’exploration des zones d’ombre de mon savoir, sont autant d’opportunité pour approfondir mes connaissances.
Premier point donc: la certification pour acquérir et valider des connaissances.
Outre les connaissances, les certifications rassurent. La hiérarchie d’une part, les clients d’autre part. C’est finalement similaire à ce que l’on observe plus généralement sur les diplômes scolaires. J’ai rencontré des entreprises qui disaient n’embaucher que des équivalents bac+5, pour tenter, je suppose, de garantir un certain niveau de réflexion. A l’inverse, j’ai rencontré plusieurs autodidactes, sans diplômes et pourtant hautement compétents !
Finalement, la différence ne se joue-t-elle pas sur la simple soif d’apprendre et de comprendre, diplômé ou non, certifié ou non. Mais je m’égare et ce sera un sujet pour une autre fois.
Deuxième point donc: la certification rassure.
Enfin, effet étrange, j’envisage désormais un passage de certification, un peu comme une course. De roller dans mon cas. Préparation, entraînement régulier, récupération, effort, performance. Mon objectif n’est plus une course, une distance, mais un nombre de questions. Pas un mouvement à améliorer, mais des connaissances à acquérir. C’est la compétition qui s’exprime ici, l’envie, le besoin de performance. Compétition avec soi-même, pour repartir avec le (précieux ?) sésame en poche. Une histoire d’ego certainement aussi, de satisfaction, de réussite.
Troisième point donc: la certification booste l’ego. (Pratique si l’impression d’imposture guette)
Passer une certification demande évidemment de la préparation. En fonction de la connaissance du sujet, il faudra plus ou moins d’études avant de se présenter à l’examen. En ce qui concerne les certifications Google, je profite d’un accès à la plateforme cloudskillsboost.google pour suivre le « Certification Learning Path » de la certification qui m’intéresse, en prenant des notes régulièrement. J’effectue systématiquement l’examen blanc, pour prendre le pouls et détecter d’éventuelles lacunes. Je termine enfin par relire le contenu des sujets couverts par la certification, et je reprends chaque sujet dont la compréhension me semble insuffisante.
Dans le cas de la certification Kubernetes, les modalités de l’examen sont un peu différentes, car axées sur la pratique. La préparation est donc elle aussi différente. La solution: se mettre en condition d’examen et pratiquer, pratiquer, pratiquer; sur des exemples et des cas classiques. Vérifier que l’on est efficace dans cette configuration et, lorsque l’accès à la documentation est autorisé, savoir s’en servir efficacement pour retrouver de l’information. Il est bien plus rapide de copier coller l’exemple de configuration permettant d’exposer un secret comme variable d’environnement dans un pod et d’adapter l’exemple à notre situation, que de tenter de tout retaper à la main. Pour Kubernetes, connaître les commandes permettant de faire certaines opérations sans avoir à écrire un yaml complet permet de gagner beaucoup de temps sur certaines questions.
Retour aux certifications Google. Grâce au partenariat entre Google et l’entreprise qui m’emploie, j’essaye également d’assister à un « Exam Readiness Workshop » de la certification qui m’intéresse, pour un tour rapide sur quelques questions d’entraînement, avec des précisions données par un formateur en cas de question complexe.
Parlons maintenant budget. A 200$ l’examen pour les certifications Google, le prix m’a toujours semblé élevé au regard des salaires français comparés au marché américain. Lorsque j’étais junior sur mon premier poste, sortir une telle somme sur mes deniers personnels aurait bien sûr été exclu. Le calcul est certainement différent pour ceux qui sont à leur compte et peuvent faire passer le coût de la certification en frais professionnel. Dans mon cas, mes premiers passages ont été pris en charge par mon employeur, car ces certifications faisaient parties de mes objectifs professionnels annuels.
Les derniers passages des certifications Google ont été grandement simplifier par le partenariat entre Google et mon employeur, qui me permet d’avoir accès au programme « Partner certification kickstart ». Pour chacune de leur certification, ce programme permet d’obtenir un coupon de passage, une fois les prérequis remplis, à savoir compléter plusieurs modules de mise en oeuvre de cas pratiques. Une fois certifié, on dispose également de bons de réduction utilisables sur les passages suivants et il est utile de surveiller ses mails pour guetter une éventuelle éligibilité à un programme de recertification; ce donc j’ai pu profiter pour repasser ma certification Developer.
Enfin, comme pour les diplômes, il y a certification et certification. Il est préférable de vérifier l’organisme émetteur et la réputation de la certification. Autant des certifications comme celle de Google, AWS, Azure ou de la Linux Foundation me semble avoir une certaine valeur. Autant certaines certifications sorties de nulle part, délivré par un organisme nouvellement créé ou n’ayant pas de lien direct avec l’outil ou la techno évaluée sont à prendre avec des pincettes, et n’auront de reconnaissance que celle qu’on voudra bien leur donner, sur la base de la réputation de l’organisme.
Bref, je suis dans une phase de passage de certification, dont la durée m’est encore inconnue. Ces passages de certifications sont grandement facilité par un partenariat entre Google et mon employeur; partenariat facilitant l’accès aux ressources de formation et à l’examen. Et surtout, j’apprends énormément, je complète mes connaissances sur les sujets Cloud, avec une coloration Google Cloud évidemment, mais d’expérience, ce qui existe chez l’un est disponible chez l’autre sous un nom différent et des options différentes. Mais, surtout, les concepts sont toujours valables et une fois que l’on commence à comprendre la logique derrière les choix des fournisseurs de Cloud, la manière dont leur produit sont conçus, sur et avec quelles solutions techniques leurs briques sont construites, pour répondre à quelle problématique, tout s’en trouve simplifier et la connaissance est transposable.